Je me soigne, tu te soignes, il se soigne, nous allons mourir, Women must be bea...

Nous assistons aux désastres causés par une pluie diluvienne considérée par les autorités théocratiques iraniennes comme un cadeau du ciel, un sacrifice indispensable pour accéder aux bienfaits qui, pour sûr, sont à venir. Aux répétitifs discours des Ayatollahs, l’artiste répond par un bandage de son corps, une contestation sous forme d’un repli sur sa douleur, un cri qui passe par le mutisme.

Le hijab obligatoire est aujourd’hui l’un des symboles les plus importants représentant le manque de liberté en Iran.

Chaque année, des milliers de femmes sont arrêtées et emprisonnées pour non-respect de la loi sur le port du voile.

Depuis l’instauration du régime islamique en 1979, elles ont perdu nombre de leurs droits, comme le droit de divorcer, la garde de leurs enfants, l’avortement et même le droit de travailler ou de voyager sans autorisation.

Nazanin est un court métrage inspiré de l'histoire vraie d'un de mes amis qui vit en Iran. La vidéo aborde la situation des femmes dans ce pays et la façon dont elles souffrent, à la fois du poids de la tradition et des lois injustes qui leur sont imposées. Dans ce film, la segmentation du dialogue dans le temps et dans l'espace et la confrontation de deux points de vue accentuent la tension dramatique.

La vidéo-performance Métamorphose est liée au deuil à la fois familial et géographique. C'est la première œuvre d'art que j'ai créée en France après avoir immigré. À travers cette performance, j'avais pour objectif de vivre une expérience unique en m'enterrant pour me connecter à la terre, aux défunts et à l'au-delà. Je voulais aussi tester mon corps, défier sa résilience et repousser ses limites à travers cette épreuve répétée tout au long de la journée. Cependant, j’ai réalisé que la terre était beaucoup plus lourde que je ne l’avais imaginé auparavant. Sous terre, tout est sombre, froid et silencieux.

La vidéo est constituée de deux écrans parallèles où j'apparais deux fois : marchant dans une forêt, regardant l'horizon, puis creusant la terre avec une grande pelle. Ensuite, on voit une tombe vide sur les deux écrans, suivie d'une scène où je suis allongée dans un tombeau sur une image, et sur l'autre, je me recouvre de terre.