Du 5 novembre 2024 au 18 décembre 2024
1 Exposition
4 Projections
7
filmsPour cette nouvelle édition du Mois du Film Documentaire, la médiathèque de Paimpol a rejoint la thématique de La Sirène qui accueillera en son sein une exposition de dessins de presse intitulé « retour d’exil, la révolution en Iran ».
La médiathèque a donc décidé de s’associer à cette thématique en accueillant une partie de l’exposition et de consacrer son Mois du Film Documentaire à l’Iran et plus particulièrement au réalisateur Mehran Tamadon et à l’artiste plasticienne et vidéaste Parya Vatankhah.
Mehran Tamadon arrive en France à l’âge de 12 ans, en 1984. Il se forme à l’Ecole d’architecture de Paris - La Villette, dont il sort diplômé en 2000. Au début des années 2000, il repart vivre quatre ans en Iran et se consacre à son métier d’architecte.
À partir de 2002, il opte pour une carrière artistique. Il présente l’installation Le Regard d’un flâneur lors de l’exposition d’art conceptuel du Musée d’art contemporain de Téhéran, publie deux essais en langue persane (Moments d’agonie en 2003 et L’Amitié en 2005), puis réalise, en 2004, son premier moyen métrage documentaire, Behesht Zahra, mères de martyrs. Il y découvre un univers religieux très différent de celui dans lequel il a grandi et rencontre de nombreux défenseurs de la République Islamique d’Iran.
En 2010, il réalise Bassidji dans lequel il entreprend de filmer ses premières tentatives de dialogue avec ceux qui soutiennent le régime iranien.
Il poursuit cette démarche dans Iranien (2014), film dans lequel il convainc quatre mollahs de venir habiter et discuter avec lui pendant deux jours dans une maison. Dans ce huis clos, les débats se mêlent à la vie quotidienne pour faire émerger sans cesse cette question : comment vivre ensemble lorsque l’appréhension du monde des uns et des autres est si opposée ? Le film est sélectionné à la Berlinale et reçoit le Grand Prix du Cinéma du réel.
Ses nouveaux films, Mon pire ennemi et Là où Dieu n’est pas, présentés à la Berlinale en 2023, abordent la violence des interrogatoires et des détentions en Iran.
Parya Vatankhah est une artiste plasticienne pluridisciplinaire, chercheuse et commissaire d’exposition franco-iranienne, vivant et travaillant à Paris. Avant de s’installer en France en 2009, Parya Vatankhah a enseigné à l’Université de la Culture et de l’Art de Téhéran et de Rasht pendant six ans.
Son œuvre explore les contradictions de la pensée humaine, s’inspirant de ses expériences intimes et sociales, notamment les conséquences du pouvoir religieux en Iran, les violations des droits de l’Homme, l’inégalité femme/homme et son expérience d’immigration. Elle aborde la complexité de la construction de son identité face à la violence et à la souffrance des conflits politiques. Sensible aux problèmes environnementaux et au bien-être animal, elle utilise les éléments naturels comme médium ou sujet. Le corps, omniprésent, devient un médium central dans son expression artistique, utilisé de manière puissante pour transmettre des messages forts et provocateurs depuis son arrivée en France.
Titulaire d’un doctorat en Esthétique, Sciences et Technologies des Arts, son travail de recherche se concentre sur l’art engagé des femmes artistes iraniennes en exil. En tant que commissaire d’exposition, elle a participé à des événements artistiques internationaux, mettant en avant des artistes femmes iraniennes souvent marginalisées et censurées dans leur pays d’origine, mais qui continuent à produire des œuvres politiquement engagées, souvent depuis l’exil. Reconnue pour son engagement, elle a remporté des prix prestigieux tels que le “London Feminism Short Film Award” et le Prix de la Laïcité du Grand Chapitre Général du Rite Français du Grand Orient de France (GODF).
Son art est exposé à l’international dans le cadre d’expositions, de festivals d’art vidéo et contemporain, ainsi que lors de colloques universitaires, comme le festival Traverse Vidéo à Toulouse, Les Instants Vidéo à Marseille, le Festival London Feminist Film, le RMN-Grand Palais à Paris, le Centre d’art Malmö à Konsthall en Suède et le musée d’art d’Arad, Roumanie.
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