La p@sserelle
10 rue de Rosmadec, 56450 Theix-Noyalo
Gratuit
Informations complémentaires
Projection de 3 films documentaires :
« Une fille de Ouessant », « Silabario » et « Eaux Noires » 3 courts métrages invitants à la découverte des cultures et du patrimoine de Ouessant à la Guyane en passant par Les Canaries.
Contact
c.maudet@theix-noyalo.fr
Eaux noires
De : Stéphanie Régnier
Année : 2018
Durée : 58
Pays de production : France
Production : Survivance
Un village comme une île au milieu d’un immense marais en zone tropicale. Une plaine de savane inondée, traversée par des troupeaux de zébus broutant dans l’eau des tapis d’herbes flottantes. Des eaux noires poissonneuses abritant des animaux étranges.
Chaque jour, Cornélia prend sa pirogue pour cueillir dans ses filets atipas, yayas, et coulons tandis qu'au loin les gauchos rassemblent les boeufs. Antonia se souvient du temps où elle aussi conduisait sa pirogue à toute bringue sur les eaux noires du marais. À présent sa pirogue est cassée et ses os trop usés pour pouvoir la porter. Elle partage ses joies et ses peines avec les esprits qui l’entourent en chantant le Kasékò, cette « musique-danse » inventée par les esclaves de Guyane et transmise de génération en génération jusqu’à nos jours. À sa voix se mêlent celles d'Hélène, Berty et Rodor.
Doucement nous rencontrons les habitants des lieux : humains, animaux et esprits.
Silabario
De : Marine de Contes
Musique originale : Étienne Haan
Année : 2021
Durée : 12
Pays de production : France
Production : L' Atelier documentaire
Une île, un poème, un rêve.
Disparition et réapparition d’une langue sifflée, le Silbo.
L’histoire et la transmission de ce patrimoine miraculé de l’île de la Gomera.
Adaptation du poème Paz de Miguel Ángel Feria Vázquez.
Une fille de Ouessant
De : Eléonore Saintagnan
Année : 2018
Durée : 28
Pays de production : France, Belgique
Production : Mains d'œuvres, Michigan Films
Cette œuvre hybride entre fiction et documentaire dessine le portrait ethnographique et poétique d'une île et de ses habitants. Portant en son cœur les gestes, coutumes et croyances de ce bout de terre, le film s'inscrit dans les pas de Jean Epstein (1897-1953), le réalisateur qui a immortalisé un pan du patrimoine naturel d'Ouessant. Cette cartographie sensible et non dénuée d'humour par son ton distancié se clôt sur une coda : la carte des épaves autour de l'île, qui rappelle à quel point ce territoire est bordé de légendes et de morts.
Le film débute sur Ouessant aujourd'hui, "la dernière terre avant l'Amérique", mais rapidement, Une Fille de Ouessant prend des chemins de traverse. Accueillie en résidence au sémaphore du Créac'h, Éléonore Saintagnan invente un récit agrégeant fiction et réalité, en entremêlant images en couleurs et archives en noir et blanc ou artéfacts. A travers le récit de deux sœurs se déplient les traditions et superstitions de la vie insulaire, des rites funéraires pour les disparus en mer à l'élevage des moutons et le filage de la laine ; du travail des goémoniers au pillage des bateaux naufragés. Se dessine un monde rude, où les femmes sont dans une situation paradoxale : assumant l'essentiel du quotidien – la majorité des hommes étant en mer lorsqu'ils ne sont pas morts –, choisissant elles-mêmes leurs époux, elles sont en même temps condamnées à l'attente. Une attente soumise à la toute-puissance de la mer.
(Caroline Châtelet)