Le chant des vivants, Gratter la mer et repeindre le ciel

Projection

Cette séance est accompagnée

Présentation des films et discussion après projection. Présence d'un membre de l'association Limbo (sous réserve)

Moment de convivialité entre les deux films avec pique-nique sorti du sac

Foyer rural de Ile-Bourg

Salle des fêtes , 46120 Ile-Bourg

Payant

  • Accessible aux enfants (niveau collège)

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Tarif

6 euros plein tarif; 4 euros tarif adhérent; 3 euros pour les moins de 26 ans

Contact

Maxime Vigneux 07 85 40 48 38 fdfr46@orange.fr

Musique originale : Mathias Duplessy

Année : 2021

Durée : 82

Pays de production : France

Production : TS Productions, France 3

Survivants de la longue route de l'exil, de jeunes filles, de jeunes hommes, arrivent à Conques, au cœur de l'Aveyron. Là, une association, Limbo, entourée d'habitants accueillants, permet au groupe de se poser un temps. Ces jeunes sont issus d'Érythrée, du Soudan, de Somalie, de Guinée, de RDC. À Conques, ils marchent, discutent, respirent... Peu à peu, le souvenir de la route s'atténue, et la parole renaît. Alors un jour surgit une idée un peu folle, celle d'une expérience collective. L'histoire commence à l'automne, dans ce petit bout de France, et se termine en juillet, dans l'éclat d'un été. De toutes leurs épreuves, ils feront une chanson.

Année : 2021

Durée : 71

Pays de production : France

Production : Caméléon production

En juillet 2020, comme l’ensemble de mes compatriotes, j’ai assisté, sidéré, à la marée noire causée par l’échouage du Wakashio sur les récifs du sud-est de l’île Maurice. Au milieu d’un grand tumulte médiatique international, comme des dizaines d’autres caméras venues du monde entier, la mienne a fixé ces images que nous connaissons tous, les mêmes qui défilent à chaque nouvelle marée noire : oiseaux mazoutés, populations démunies, moyens dérisoires et plages souillées. Des images vidées de leur sens tant nous nous y sommes habitués au fil des années.
Puis les caméras de télévisions sont reparties et je suis resté seul avec la mienne. Le turquoise de la mer est revenu, mais la torpeur retrouvée des villages côtiers n’a pas suffi à recouvrir le désarroi des habitants désormais livrés à eux-mêmes. Comment raconter ce moment d’après ? Que se passe-t-il une fois les yeux du monde refermés ? Une fois le mazout absorbé, les traumatismes disparaissent-ils aussi ?
C’est en réfléchissant à comment inscrire un film dans ce silence qui a suivi la catastrophe que j’ai rencontré Lionkklash, slameur et poète mauricien. Et c’est ainsi que tout à coup s’est imposée à nous l’urgence de faire ce film comme une tentative commune de permettre à ces hommes et ces femmes profondément blessés, de sublimer leur traumatisme par la poésie et l’écriture. De les aider à faire de ce mazout visqueux et noir qu’ils ont gratté jour et nuit, une couleur éclatante pour repeindre fièrement leur ciel et pour m’aider à redonner du sens aux premières images que j’avais faites dans l’urgence.

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