Albertine et Dorcas , Au fil de l’aiguille , Charbonniers

Tourné en Côte d'Ivoire en 1966, ce film se propose de montrer comparativement le travail quotidien de deux femmes à Abidjan.

Albertine, mère de famille, habite le quartier d'Adjamé. Elle prépare et vend de l'atchéké (semoule de manioc). Cette activité, plutôt traditionnelle, s'intègre au rythme de sa vie familiale.

Dorcas, célibataire, vit à Treichville. Elle est caissière dans une quincaillerie. Chaque jour, elle quitte son environnement familial pour se rendre en taxi à son travail. Son rythme est celui d'une salariée. Son activité s'intègre plus au monde urbain moderne.

Albertine et Dorcas est un premier film, un essai.

À Ano Ravénia, village de la montagne grecque en Epire, alors que les jeunes gens partent pour acquérir une formation, travailler ou faire leur service militaire, les jeunes filles, en 1979, ne quittent la maison de leur père que pour celle de leur mari.

Elles restent au village où résident surtout des personnes âgées, elles se retrouvent et, tout en brodant leur trousseau, bavardent.

Ce film propose au spectateur d'assister à une de ces causeries à bâtons rompus où elles évoquent dans le langage qui leur est propre leurs problèmes et leurs désirs, le mariage étant au centre de leurs préoccupations.

La partie musicale est constituée par des chants off chantés par les jeunes filles elles-mêmes.

Dans un paysage étrange de la montagne grecque, marqué par les fourneaux, où la poussière et les fumées voilent la lumière, des charbonniers et leur famille, venus quelquefois d'assez loin, brûlent du bois pour en faire du charbon.

Ils louent, en quelque sorte, leur travail à un entrepreneur pendant les cinq à six mois de l'été.

Ce film décrit le processus de la fabrication du charbon aussi bien par l'image que par le son et, plus encore, il en fait ressentir au spectateur tout l'archaïsme et la difficulté.

Une vraie poésie se dégage de cette activité humaine à la fois traditionnelle et moderne.