Novembre 2024 : Petite planète

LE MOIS DU FILM DOCUMENTAIRE : DU 1ER AU 30 NOVEMBRE 2024

Paris, le 25 juin 2024

Le Mois du film documentaire promet cette année encore de faire du mois de novembre le rendez-vous incontournable pour découvrir des films et échanger ses idées sur le monde.

Sujets politiques, questions sociales, écologie, arts, portraits intimes… des centaines de projections de films documentaires partout en France et dans le monde !
La manifestation se déroule chaque année simultanément dans des centaines de villes et villages en France et dans le réseau culturel à l’étranger
De la séance en salle de cinéma ou en bibliothèque à la projection dans un cadre insolite, le Mois du film documentaire rassemble chaque année plus de 150 000 spectateurs et mobilise plus de 2300 structures (bibliothèques, cinémas, musées, instituts culturels, écoles, collèges, lycées, prisons, hôpitaux) qui organisent des milliers d’événements : 1500 films programmés et 3000 débats organisés. Le Mois du film documentaire fonctionne grâce à la mise en œuvre de partenariats avec les acteur·rices de la culture et de l’éducation qui contribuent à faire de cette manifestation un temps fort unique en son genre.
Rendez-vous en novembre !

 

Cette 25e édition du Mois du film documentaire aura pour thème général: PETITE PLANÈTE

« Blue Marble », la bille bleue : c’est le titre de la photo, prise depuis l’orbite terrestre, publiée par la NASA le 7 décembre 1972. Pour la première fois, il nous était possible, à nous terrien·nes, de découvrir notre planète dans son ensemble.

« La terre est bleue comme une orange »[1] avait écrit, visionnaire, le poète Paul Éluard. Elle est désormais bien là, devant nos yeux, à la fois magnifique et fragile. En quelques jours, l’image a fait le tour du monde. Ce n’est pas seulement sa beauté qui explique cette fascination.

Ce qui nous apparaît d’emblée, c’est à quel point, sur cette boule bleue, tout nous est proche. Nous sommes parties d’un tout. Il n’y a pas d’antipodes, de face cachée. Rien de ce qui affecte notre planète ne saurait nous être étranger.

Cela peut donc commencer par une exploration : depuis son origine, le cinéma documentaire rassemble de fantastiques « archives de la planète »[2] qui contribuent à nourrir cette idée que la Terre est unique et indivisible. Le cinéma nous parle de la nature, des montagnes et des plaines, des océans et des rivières, des Pôles et de l’équateur, … Et de toute la vie qui les peuple. Il nous parle des humain·es, où et comment iels vivent, travaillent, rient, pleurent, dansent…

Mais aussi, hélas, où iels se battent, où iels meurent. Cette folie des humain·es, le cinéma (et en particulier le cinéma documentaire) nous la montre aussi. Il nous démontre qu’il n’y a pas de politique qui ne soit pas à l’échelle de la Terre tout entière, qui ne soit pas « géopolitique ». Et même, plus justement, qui ne soit pas « cosmopolitique ».

(Mais pour les Grecs, le cosmos était un univers ordonné, par opposition au chaos. Sans doute faudrait-il aujourd’hui inventer le mot « chaopolitique »).

« Il était une fois un petit prince qui habitait une planète à peine plus grande que lui, et qui avait besoin d’un ami… »[3]. L’astéroïde de ce petit prince s’appelle B 612. Nous habitons touxtes, nous aussi, notre petit astéroïde, notre « sphère intime ». De sorte que nous sommes toujours de deux planètes (au moins !).

Et parce que nous aussi, nous avons besoin d’ami·es, le cinéma est l’un de ces espaces infinis où chacune de nos petites planètes, pas plus grandes que nous, se rencontrent pour découvrir et partager notre planète commune, bien petite, elle aussi, à l’échelle de l’univers.

« Nous habitons une planète qui nous paraît de plus en plus petite. Tout nous invite à la mieux connaître ». C’est par cette phrase que commençait le texte de présentation de la collection « Petite planète », publiée aux Éditions du Seuil entre 1954 et 1963 sous la direction de Chris Marker. Le thème du Mois du film documentaire 2024 est donc aussi une sorte d’hommage à l’un de nos plus grands cinéastes documentaristes.

[1] Paul Eluard, L’Amour la poésie, 1929
[2] Les « Archives de la planète » est déjà le nom du projet humaniste d’Albert Kahn, crée en 1912, à l’origine d’une des plus remarquables collection d’images et de films de notre petite planète.
[3] Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, 1943

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